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Les secrets de la vie

Les secrets de la vie

Ceci est un récit autobiographique d'une partie bien définie de la vie de Michaëla.

Chapitre 1

Je sortais de chez mon gynécologue avec les larmes coulant sur mes joues. J'étais malheureuse. Voilà six mois que j'avais épousé Sully, mon grand amour que j'aimais plus que tout au monde et j'allai devoir lui annoncer cette nouvelle des plus déprimantes.

Moi-même médecin généraliste à Colorado Springs, j'avais consulté le meilleur gynécologue de la ville dans l'espoir que celui-ci trouve une solution pour que j'arrive à devenir maman et que j'offre le cadeau le plus à mon cher mari.

Mais le gynécologue avait été presque catégorique, j'avais très peu de chance de tomber enceinte. Quelle déception pour Sully et pour moi !

Le cabinet du spécialiste se trouvant pas loin du sien, je ne fus pas surprise de voir mon mari l'attendre devant la porte. Rien qu'en croisant son regard, je sus qu'il s'inquiétait pour moi et je ne pourrais rien faire pour le rassurer.

Les larmes coulèrent immédiatement sur mes joues, profondément triste de devoir le décevoir. Peut-être la solution était qu'il me quitte.

En voyant son état, Sully courut vers moi pour me prendre dans ses bras.

Trop perturbé de me voir pleurer, il fit de son mieux pour me calmer.

« Que se passe-t-il, Michaëla ? Je n'aurai pas dû t'écouter, j'aurai dû venir avec toi ? Dis-moi ce qu'il y a mon amour ? »

« Oh Sully ! » Sanglotai-je.

« Il t'a dit que tu ne pourrais pas avoir d'enfants, c'est ça ? »

J'acquieçai.

« Presque ! Il y a très peu de chances que je tombe enceinte? Il m'a parlé de la fécondation in-vitro, mais je ne savais pas quoi lui répondre, et si c'était notre seule solution ? »

« Non ! Tu sais ce que je pense de ça, Michaëla. En plus, cela te rendrait malade. Je veux te garder en bonne santé, bébé ou pas bébé. Un miracle est possible. »

« Peut-être pas. Sully, j'ai trente cinq ans et très peu de chances de tomber enceinte. L'horloge biologique tourne pour moi. »

« Tu as des rendez-vous cette après-midi ? » Lui demanda Sully pour changer de conversation.

« Non, j'avais prévu de passer l'après-midi avec toi. Je ne sais pas si tu en as envie ! »

« Pourquoi ça ! Ne penses pas à me quitter, ni à divorcer parce que je ne veux en aucun cas me séparer de toi. Je t'aime. Tu viens ? »

J'hochais la tête positivement. Je connaissais assez mon mari pour savoir qu'il ne abandonnerait le sujet comme ça. Tout s'était passé tellement vite entre nous.

J'avais rencontré cet homme lors d'une soirée et nous étions très vite devenus amis, puis nous avions très vite aussi découverts que nous avions des liens communs.

Je fus sortie de ses pensées par mon époux qui me tira par la main pour m'emmener vers les montagnes du Colorado.

Nous aimions tous les deux nous réfugier là et nous y passions souvent de longues heures ensemble.

Un dîner romantique s'ensuivit et nous étions rentrés pour retrouver nos enfants.

L'adoption de ceux-ci avait été officielle le jour de notre mariage et ils étaient plus qu'heureux près de nous, d'autant plus maintenant.

Le père de Colleen et de Brian, Ethan, avait signé les papiers d'adoption devant le Juge, reconnaissant lui-même qu'il ne pouvait pas s'occuper des petits.

Donc, de ce côté-là, nous n'avions pas de soucis. Par contre, je ne cessais pas de se demander quelle serait la réaction quand ils apprendraient qu'ils n'auraient jamais de petite sœur ou de petit frère.

C'est cette constatation qui revit dans mon esprit alors que j'étais sensée me délecter de passer une soirée romantique en compagnie de mon mari.

Un violoniste approcha de leur table et cela donna l'occasion à Sully de me distraire parce qu'il savait que j'étais triste.

Il me tendit la main et apprécia de me sentir contre lui pendant la musique qui lui rappelait le jour de notre mariage.

Nous entrâmes dans la maison vers minuit. Plus aucun des enfants n'étaient debout à regarder la télévision. Nous allions pouvoir être ensemble. Sully essayait de me réconforter, certainement pour me prouver qu'il n'allait pas me laisser tomber.

Ce fut à ce moment-là que lui vint l'idée d'un voyage avec ma femme. Ils avaient vraiment besoin de se retrouver ensemble tous les deux. Cette proximité allait nous aider.

En me conduisant vers leur chambre, il m'en fit part.

« Michaëla, j'ai pris deux billets d'avion pour Paris, en France, pendant que tu étais avec ton gynécologue. Je souhaiterai partir la semaine prochaine. J'ai déjà contacté un remplaçant pour ton cabinet. »

« Tu as déjà tout décidé. Et si je ne voulais pas y aller ? »

« Tu as toujours rêvé d'aller à Paris depuis notre mariage. Nous irions voir l'Arc de Triomphe et nous recueillir à Notre-Dame de Paris. Qu'en penses-tu ? »

« Je ne peux pas, Sully ! »

« Pourquoi ? A cause d'aujourd'hui et de ce que tu as appris. Ce n'est pas ça qui me fera changer d'avis. Je veux passer du temps avec toi comme une deuxième lune de miel. Tu ne peux pas me refuser ça. »

J'hochais la tête, ne pouvant pas résister longtemps à ses avances amoureuses. Au fond de moi, je me réjouissais de pouvoir me retrouver seule avec lui. Satisfait de lui-même, Sully me souleva et me posa sur le lit pour me faire voir à quel point je comptais pour lui.

Cette nuit-là fut un renouveau pour nous d'eux, car nous avions été foncièrement honnête l'un envers l'autre et plus rien ne nous retenait.

Même si un bébé ne venait pas, nous aurions toujours eu notre amour pour vivre et nous étions loin de nous douter de ce que le destin nous réservait.

Chapitre 2

Les enfants avaient promis de se tenir sage pendant notre absence chez Grace et RobertE, qui n'avaient pas d'enfants non plus.

Les préparatifs avaient été organisés et j'avais reçu mon remplaçant et l'avait engagé pour prendre mon remplacement.

Sully, menuisier de son état, laisserait sa boutique aux mains de Matthew, qui l'aidait depuis quelques temps et qui allait prendre sa suite à merveille.

Alors que je me réjouissais de pouvoir passer du temps avec mon mari, je reçus la visite .

J'avais de l'admiration pour lui, ce n'était un secret pour personne. Cette visite surprise suscita mon intérêt.

« Docteur Bernard ? Que me vaut l'honneur de votre visite ? »

« J'ai quelque chose à vous proposer. »

« Je vous écoute. »

« Un poste vient de se libérer à Denver, un poste de chirurgien. Je sais quelles sont vos connaissances et vous êtes capable de pouvoir occuper ce type de poste. »

« Docteur Bernard, je suis honorée de votre proposition, mais je suis installée ici. J'ai un travail que j'aime, des patients que j'aime, une ville que j'aime. Je ne peux pas prendre ce travail sans en parler à ma famille. Ma décision ne me concerne pas seulement moi, elle a un impact sur mes enfants et mon mari. »

« Je n'attends pas de réponse de votre part immédiatement. Je vous donne un mois pour prendre votre décision. Je privilégierais votre candidature par rapport à celle des autres. »

« Merci, docteur. Je suis bouleversée que vous ayez pensé à moi mais je dois vous avertir que je ne pense pas accepter ce travail à Denver. J'ai ici la vie que j'attendais et je ne souhaite pas en changer. »

« Je pensais bien entendre une telle réaction de votre part. Promettez-moi d'y réfléchir quand même. »

« Je vous le promets. » Dis-je en le raccompagnant jusqu'à la porte de son bureau, un peu troublée de cette conversation.

Encore chamboulée par cette proposition inattendue, je préférai rentrer chez moi pour en parler à mon mari et voir ce qu'il en pensait.

Je savais qu'il me laisserais libre de faire son choix parce que, pour lui, il était important que je sois épanouie dans mon travail, mais je voulais plus que ça de sa part cette fois-ci.

Même si ma décision était quasiment prise, il fallait qu'il me dise que lui aussi aimait la vie que nous menions à Colorado Springs. J'en avais besoin.

J'entrai dans la maison et fut surprise de la trouver dans l'obscurité la plus totale. Sully avait fermé les volets et éteint toutes les lumières pour créer cette ambiance romantique.

Je le cherchais des yeux quand il me surprit encore une fois en mettant sa main devant mes yeux.

« Sully ! » S'exclamai-je.

Il appuya sur un interrupteur et me conduisit jusqu'à la chaise pour que je m'assois et je découvris des pétales de roses déposées sur la table.

« C'est en quel honneur ? »

« Pour passer du temps avec toi, seulement. Je t'aime, Michaëla, je voulais encore te le prouver. »

« Tu n'en as pas besoin, parce que j'ai quelque chose à te dire. Je ne pense pas accepter ce travail mais je souhaite t'en parler. »

« On t'a fait une proposition ? »

« Le docteur Bernard est venu me voir et il m'a proposé un poste de chirurgien à l'hôpital de Denver. »

« Tu mériterais d'avoir cet emploi, Michaëla. »

« Je ne veux pas partir d'ici. J'aime la vie que nous menons ici et je ne veux pas bouleversé toute ma famille pour cela. »

« Je respecte ta décision. »

Il changea délibérément de sujet.

Si je voulais rester dans cette ville, il ne m'en empêcherait pas.

Il se leva et alla chercher les plats. Il se conduisait comme un gentleman.

« Pourquoi toutes ces attentions ? » Demandai-je encore une fois.

« Pour bénir ce jour où je t'ai rencontré il y a deux ans de ça. »

« Ça fait déjà deux ans ? »

« Pourquoi ? Tu ne t'en souviens pas. Ma petite femme aurait-elle besoin que je lui rappelle comment ça s'est passé ? »

« J'étais en panne avec ma voiture et tu m'as aidée à redémarrer. »

« Moi qui n'étais même pas mécanicien ! Tu te rends compte ? »

« Je me souviendrai de ce jour-là parce qu'il a changé ma vie pour toujours. »

Je me concentrai sur maa nourriture et mangea avec appétit le repas préparé par amour pour mon mari.

« Qu'as-tu fait des enfants ? »

« Matthew a proposé de les prendre chez lui pour la soirée. »

Sully s'absenta quelques instants pour aller chercher le cadeau qu'il avait été cherché pour moi dans une bijouterie.

Il la posa devant moi qui l'ouvrit avec impatience.

Un collier en or avec un pendentif en forme de cœur se trouvait à l'intérieur de la boîte.

« Oh Sully ! » Murmurai-je.

Je me levai et l'embrassai langoureusement pour le remercier.

Bien trop motivé par cette avance, il me souleva dans ses bras et me monta dans notre chambre en éteignant les interrupteurs sur on passage.

Il me déposa sur le lit et s'installa à côté de moi.

S'ensuivit un long moment de passion et d'amour qui nous prouva la force de nos sentiments. Notre amour s'en trouvait renforcé et notre prochain voyage allait encore nous rapprocher.

Sully me regarda dormir blottie dans ses bras, il m'adorait et ferait tout pour me faire retrouver le sourire.

Chapitre 3

Nous étions entrés dans le train après avoir embrassé un à un leurs enfants avec affection, même que j'avait lâché des larmes en les laissant.

Passer du temps avec mon mari était une bonne chose, surtout le fait de visiter Paris qui me faisait rêver.

De plus, pour la première fois, j'allais prendre l'avion et je me demandais si j'allais apprécier ce mode de transport.

Le voyage en train à côté de mon mari passa bien plus vite que je ne le pensais et nous descendîmes du train à l'aéroport de Denver.

Nous avions une attente d'une demie-heure avant le départ de notre avion et nous en profitâmes pour nous restaurer.

Mais ces trente minutes passèrent rapidement et nous dûmes présenter nos billets et monter dans l'avion en première classe.

Sully avait fait les choses en grand pour moi mais cela ne m'empêcha pas de se cramponner à sa main quand l'avion décolla.

Les premières secousses passées, je la lâchai et me détendit. Elle réussit même à dormir un petit peu. Sans dire un mot, Sully comprenait ce que je ressentais et il faisait de son mieux pour me rassurer.

Mais, je n'étais pas au bout de ses surprises, car la suite du programme qu'il avait prévu était des plus romantique.

Le voyage en avion dura quelques heures que nous appréciâmes chacun à notre manière. Sully, perdu dans ses pensées, ne s'apercevait pas de mon regard insistant sur lui.

Je me posais des questions : Quel espoir avait-il en l'emmenant à Paris ?

Je ne lui demanderait certainement pas, cependant, je ne cessais pas de se dire que je l'avais déçue.

J'étais tourmentée par ce que j'avais appris il y avait quelques jours mais je ne pouvais pas changer le cour des choses.

La vue qui m'attendait à leur arrivée ne me surprit pas. L'aéroport de Paris ressemblait à celui de Denver.

Sully vit que des taxis étaient garés devant l'aéroport et m'entraîna pour monter avec nos bagages dans la voiture. Il indiqua le nom de notre hôtel.

La circulation dans la capitale de la France était des plus difficiles.

Même pour les touristes, cela s'avérait compliqué, surtout pour aller à notre hôtel à quelques mètres.

Le décalage horaire additionné à un voyage fatiguant eurent raison d'eux dès notre arrivée dans notre lieu de résidence.

Sully se réveilla quelques heures plus tard en se rendant compte qu'il était l'heure du dîner. Il téléphona à la réception et commanda un dîner romantique.

Je m'éveillai à mon tour en sentant l'odeur du repas.

Sans m'en rendre compte, j'avais une faim de loup et je dévorais sa part de repas sans rechigner.

Sully, tout en mangeant, m'observa et fut heureux de découvrir que, loin des tracas quotidiens et de Colorado Springs, sa femme semblait reprendre des couleurs.

Restait plus qu'à remplir nos journées dans la découvert de Paris et de ses monuments les plus connus.

Ce soir-là, nous avons simplement savouré le fait d'être ensemble dans cette chambre dans une intimité que nous n'avions que rarement l'opportunité de partager. Cela remplissait le cœur de Sully. Avec nos occupations quotidiennes, nous étions rarement ensemble et ce voyage nous en donnait enfin l'occasion.

« Sully ? A quoi tu penses ? »

« Rien. J'admirai ce paysage charmant. Nous voyons la Tour Eiffel au loin, elle est magnifique. »

« Oui, Paris est magnifique mais nous visiterons demain la Tour Eiffel. Pour l'instant, j'aimerai m'occuper de mon mari, une objection, monsieur Sully ? »

« Aucune, madame Sully ! »

Entre passion et tendresse, baisers tendres et ballades, la semaine en amoureux à Paris passa très vite. Les visites à la Tour Eiffel, à l'Arc de Triomphe, et même à la Cathédrale Je me détendis complètement et j'en oubliai la totalité de mes malheurs d'avant.

Sully m'avait observé durant ce séjour et appréciait de me voir sourire et m'émerveiller de tout ce que nous avions autour de nous.

Un mois avait passé depuis l'apprentissage de la nouvelle, un mois durant lequel Sully n'avait pas cessé de me choyer.

Ce voyage en faisait parti.

Ce temps ensemble allait prendre fin le lendemain. Nous regrettions un peu que cela finisse mais nous devions retrouver notre vie d'avant.

J'étais au téléphone avec les enfants en leur racontant ce que nous avions fait durant ce court séjour.

Je ne leur dirai pas pour autant les cadeaux que nous leur offrirons en arrivant à Colorado Springs le lendemain.

Mais ce soir, bizarrement, malgré mon euphorie de retourner chez moi, je ne me sentais pas bien et sentis sa tête tourner au moment où je reposai son portable.

Incapable de me fier à mes règles irrégulières, je ne pouvais pas encore savoir si j'étais enceinte et puis, de toute façon, j'avais très peu de chance de tomber enceinte, donc je ne m'en souciais pas.

Sully, malgré la joie qu'il ressentait, n'aimait pas me voir malade et il remarqua la pâleur de mon visage.

« Tu te sens bien, Michaëla ? »

« Oui, je suis juste un peu fatiguée ! »

Je joignis le geste à la parole et me mit au lit, s'endormant presque immédiatement. Il espérait seulement que je ne serais pas trop malade pendant notre voyage de retour.

Chapitre 4

Une fois installés dans l'avion, ce que Sully redoutait depuis qu'il avait remarqué mon état se produisit. Je n'arrêtais pas d'aller aux toilettes pour vider le contenu de mon estomac.

J'avais eu beau essayer de mee convaincre que c'était certainement dû au mal des transports, il n'avait pas paru convaincu.

Je n'avais pas du tout souffert de vomissements lors de notre voyage d'aller et au retour, cela se manifestait au moindre sursaut de l'avion.

Non, ce n'était pas possible. Il devenait de plus en plus inquiet. J'étais malade et c'était certainement grave. Et si j'avais attrapé une maladie contagieuse à Paris ? Les suppositions allaient bon train dans sa tête.

Il ne pouvait d'ailleurs pas s'empêcher de se sentir coupable de mon état.

Une hôtesse vint près de nous dès mon retour auprès de lui.

« Vous allez bien, madame ? »

« Ne vous inquiétez pas, ce doit être le mal des transports. »

« Je vais quand même appeler le médecin de l'avion pour qu'il vous examine. Nous ne pouvons pas nous permettre de vous laisser dans cet état-là. »

« Vous avez un médecin à bord ? » Demanda Sully.

« Oui, monsieur, si une personne se sent mal, nous ne pouvons pas la laisser sans soins. Je vais aller prévenir le médecin. »

« Je vous remercie, mais ce ne sera pas nécessaire. »

Mais il était déjà trop tard, l'hôtesse avait déjà été cherché le médecin et celui-ci l'avait suivi tout de suite.

« Bonjour, je suis le Docteur Barnet. Que se passe-t-il, Madame ? Vous êtes malade ? »

« J'ai le mal des transports. »

« Une supposition. Venez avec moi, je vais vous examiner. »

Sully nous suivit à distance pour savoir ce qu'il se passait.

Le médecin commença ses interrogations.

« Avez-vous eu des nausées, des vertiges ? Avez-vous ressenti de la fatigue dernièrement ? »

« Oui. »

« Avez-vous eu vos règles dernièrement ? »

« Non, mais je ne peux pas m'y fier. Docteur, je sais à quoi vous penser, mais je ne peux pas être enceinte, j'ai très peu de chance de devenir maman. »

« Sur quoi s'est basé le médecin qui vous a dit cela ? Je suis désolé, mais d'après tout ce que vous me dites, je crois bien que vous êtes enceinte. D'ailleurs, je vous conseille de prendre rendez-vous avec un gynécologue dès votre arrivée chez vous. Je vais d'ailleurs contacter un médecin de chez vous pour qu'il vous examine. Où habitez-vous ? 

« A Colorado Springs ? »

« Je vais téléphoner au Docteur Andrew Cook, obstétricien, il vous examinera tout de suite et vous serez fixés. »

« Vous croyez vraiment qu'il y a une chance pour que je sois enceinte. »

« Je crois que vous l'êtes, madame. Le gynécologue qui vous a annoncé que vous n'aurez jamais d'enfant s'est trompé. Vous a-t-il fait une échographie ? »

« Non. »

« Je crois qu'il aurait dû. Il se peut que vous soyez enceinte depuis ce moment. Vous en saurez plus quand vous aurez vu le Docteur Cook. L'avion va bientôt arrivé, j'espère que nous ne serez pas trop malade pour la demie-heure qui reste. »

« Je vais veiller à son confort. Y-a-t-il une possibilité d'allonger le siège pour qu'elle se sente mieux. »

« Bien sûr, monsieur, je vais demander à une hôtesse de veiller sur vous jusqu'à notre arrivée. »

Sully m'aida à regagner mon siège où je me retrouvai en position allongée et me sentit mieux immédiatement.

Nous arrivâmes enfin à destination quand j'allais enfin m'endormir.

Sully me souleva dans mes bras à l'aéroport pour aller rejoindre notre train nous ramenant chez nous qui allions partir dans quelques minutes.

Il m'allongea sur la couchette et pris le piège opposé pour veiller à son confort.

« Ça va ? »

Je savais qu'il espérait que ce que j'avais appris s'avérerait vrai.

« Il ne faut peut-être pas avoir trop d'espoir, Sully. Il se peut que ce médecin se soit trompé. »

« Je pense qu'il avait de très bonnes raisons de nous dire cela. En tant que docteur, tu sais quels sont les symptômes. Ne te mens pas, Michaëla, je crois que nous avons toutes les chances de devenir papa et maman dans quelques mois. Sinon, pourquoi aurais-tu été autant malade ? »

« Je ne sais pas, Sully, mais j'ai tellement peut que ce ne soit pas vrai. »

Il se rapprocha de moi, s'assit à côté de ma tête, puis posa la mienne sur ses genoux.

« Nous saurons la vérité dans quelques temps. En attendant, que dirais-tu de manger un peu. Avec toutes ses émotions, tu as certainement besoin d'un peu de vitamines. »

« Je n'ai pas faim. »

« Tu as pourtant besoin de te nourrir. Tu ne veux quand même que les enfants voient leur mère faire un malaise. »

« Non. »

« Alors, je vais aller chercher des croissants et un jus de fruit, cela te convient ? »

« Oui, parfaitement », dis-je, satisfaite par sa proposition qui ne me soulevait pas le cœur pour une fois.

Leur repas pris, je m'endormi, la tête posée sur les genoux de mon mari, qui se réjouissait deme tenir comme ça dans ses bras et le voyage passa très rapidement.

Chapitre 5

Les enfants attendaient avec impatience l'arrivée du train en provenance de Denver. Après s'être renseigné auprès du chef de gare, ils surent que leur attente ne serait plus longue.

En effet, l'engin arriva peu après et les passagers descendirent.

Sully me soutenait par la taille parce qu'il avait peur que je fasse un malaise alors que les enfants couraient vers nous.

Je lui avais avoué que j'avais la tête qui tourne et que des tâches brunes dansaient devant mes yeux, signe selon moi que j'étais sûrement en hypoglycémie.

Cette version n'avait pas satisfait Sully, plus qu'inquiet pour moi.

D'ailleurs, Matthew, Colleen et Brian eurent ce même sentiment en me voyant. L'aîné alla aux devants de nous pour aider Sully à me soutenir.

« Le voyage a été long », dis-je pour m'excuser tout en passant une de mes mains sur mon visage afin de me protéger de la lumière.

Colleen et Brian m'embrassèrent rapidement.

« Où as-tu garé la voiture ? » Demanda Sully à Matthew.

« Le plus proche possible. Pourquoi ? »

« Ta mère doit voir le Docteur Cook le plus vite possible. Ça te dérangerai de rentrer à pieds avec tes frères et sœurs. »

« Nous n'allons pas rentrer à pieds. RobertE nous a prêté une voiture pour vous. Il pensait que ça pourrait vous être utile. »

« Je le remercierai plus tard. »

Il me souleva à nouveau dans ses bras, l'allongea à l'arrière de la voiture et démarra tambour-battant, tout en se demandant où pouvait se trouver le cabinet de l'obstétricien.

Mais il n'eut pas à chercher bien longtemps, car celui-ci était en vue.

Il sonna à la porte et entra avec son fardeau.

Le médecin vint immédiatement vers nous et aida Sully à me déposer sur la table d'auscultation.

« Docteur Cook, je suis Monsieur Sully, je viens vous emmener le Docteur Quinn pour une examination. »

« Oh oui, la recommandation du Docteur Barnet. C'est pour une échographie, je crois ? »

« Avant l'échographie, ne pensez-vous pas qu'il y est un autre examen à faire ? » Demandai-je.

« Ne vous inquiétez pas, je veux commencer par cela parce que je veux vous rassurer. J'ai eu le Dr Barnet au téléphone à votre sujet, il m'a tout expliqué. Je souhaite vous faire voir votre bébé le plus rapidement possible. »

J'acquiesçai, me déshabillant pour laisser l'obstétricien faire mon travail. Je regardai attentivement l'écran, la main fermement accrochée à celle de mon mari. Ce fut à ce moment-là que je me rendit vraiment compte que le bébé était là et bien là.

Je laissai couler quelques larmes de bonheur.

« Je ne peux pas le croire », murmurai-je.

« Et pourtant, vous êtes enceinte. D'après la grandeur du fœtus, cela remonterait à trois mois. »

« Trois mois ? Ce n'est pas possible. J'ai été consulté un autre gynécologue il y a un peu plus d'un mois de cela, il m'a dit que j'avais très peu de chance de tomber enceinte. »

« Il s'est trompé, madame. Je vous assure que votre bébé se porte comme un charme. Par contre, vous, vous avez besoin de repos. Le Dr Barnet m'a dit que vous aviez souffert de graves nausées. Cela devrait s'apaiser après quelques jours sans bouger. »

« Vous ne savez pas à qui vous parlez, Docteur, elle ne pense qu'à travailler. »

« J'ai beaucoup entendu parlé d'elle mais c'est pour son bien. »

« Elle écoutera vos conseils, Docteur. »

Le Docteur Cook, tout en parlant, se rendit compte d'autre chose.

« Oh, regardez, il semble que vous attendiez des jumeaux, celui-ci se cachait derrière l'autre bébé. Oui, c'est bien cela, vous attendez des jumeaux. Raison de plus pour vous reposer au maximum. »

« Et tous les deux vont bien ? »

« Oui. Ne vous inquiétez pas. Tâchez seulement de vous reposer. Vous aviez un remplaçant pour la durée de votre séjour, alors, demandez-lui de continuer à le faire pour quelques jours supplémentaires. »

« Merci, Docteur, de nous avoir annoncé cette nouvelle. Je pense que nous nous reverrons, maintenant que vous êtes installé. » Dit Sully.

« Peut-être plutôt que vous ne le pensez parce que je connais vos enfants adoptifs. Matthew m'a aidé à m'installer en construisant un meuble pour moi. Et je lui ai demandé aussi à continuer à m'aider à déménager. »

« Dans ce cas, nous aurons l'occasion de nous revoir les jours prochains, dit Sully, parce que la menuiserie m'appartient. »

« A bientôt, alors. »

Je le saluai à mon tour, pas certaine que ce jeune homme m'aie dit toute la vérité concernant mes enfants. J'étais bien trop heureuse pour m'en inquiéter.

Je n'envisageai même pas une seule seconde de faire savoir à mon gynécologue que j'étais mécontente de mes services.

De toute façon, je n'aurai pas l'occasion de le faire.

Sully me conduisit vers la voiture, heureux lui aussi. Je pouvais lui offrir ce qu'il espérait et j'attendai deux enfants à la place d'un.

Il savait que la vie n'allait pas être facile dans les mois voire les années à venir mais il s'y ferait car ces deux bébés seraient le cadeau de Dieu afin de bénir notre amour.

Comme cadeau, sa femme ne pouvait pas lui offrir mieux.

Chapitre 6

De retour à la maison, nous pûmes annoncer la bonne nouvelle aux enfants.

A l'entente de cette merveilleuse nouvelle, les enfants vinrent m'embrasser. Sully intervint en les voyant tous auprès de moi.

« Votre mère doit se reposer. Le gynécologue a dit qu'il fallait qu'elle reste au lit quelques jours. »

Volontairement ou non, aucun des nous n'avait dévoilé qu'il s'agissait de deux bébés et non d'un mais peut-être avions-nous fait exprès de ne pas le dire.

Sully me monta à l'étage.

« Appelle-moi si tu as besoin de quelque chose. »

« Je vais juste dormir un peu plus, je me sens encore très fatiguée. »

« Cela doit être dû au voyage. Ne te préoccupe de rien. »

« Je te remercie, Sully. »

Le quotidien à partir de ce jour-là, et ce durant une semaine entière, prit une nouvelle dimension.

Chacun des enfants faisaient en sorte de se relayer pour m'occuper, moi qui passai mon temps à regarder la télévision ou à lire.

Quant à Sully, s'il était présent, il parlait beaucoup avec moi et me montrait un amour plus grand que jamais.

J'appréciai ces moments-là passés avec lui, cette grossesse semblait nous rapprocher encore plus.

J'avais hâte de reprendre mon activité professionnelle et d'annoncer à Dorothy la venue de mes enfants.

Mais celle-ci n'était pas encore là car elle était partie depuis plus d'un mois pour un congrès pour son journal.

Rédactrice en chef de la Gazette, le journal le plus prisé par les habitants de Colorado Springs, elle se devait d'assister à ce congrès pour arriver à mieux gérer ses chroniques.

Quand Dorothy rentra de son congrès, j'étais déjà enceinte de quatre mois et j'avais même pris beaucoup de rondeur.

J'allais accueillir ma meilleure amie journaliste, accompagnée par Sully car je n'avais pas le permis de conduire.

Dorothy me chercha et me repéra enfin parmi la foule. Depuis son départ, elle n'avait pas cessé de me téléphoner pour prendre de mes nouvelles, mais ce qu'elle découvrit en l'observant attentivement la surpris au plus haut point.

« Michaëla ! Comment vas-tu ? A ce que je vois, je crois que tu vas bien. »

« Oui, Dorothy, je vais bien, en fait je me sens parfaitement bien depuis que je sais que j'attends deux bébés. »

« Deux bébés ! Comme c'est merveilleux, Michaëla, je suis heureuse pour toi. »

Sully, se sentant de trop décida de se retirer, tout en me faisant promettre de me ménager.

Je le regardai d'un air un peu dépassé, puis me tournai vers sa meilleure amie qui surprit son regard.

« Depuis qu'il sait que j'attends un bébé, il n'arrête pas de me surveiller. Il veut que je fasse attention à moi. Quand nous sommes tous les deux à la maison, je ne peux plus rien faire, même pas un petit peu de ménage. »

« Il t'aime, Michaëla, ne lui en veux pas. Tu as l'air un peu fatiguée. »

« Je vais bien. En fait, j'ai rendez-vous avec mon gynécologue cet après-midi. Je ne sais pas quoi faire concernant les sexes des bébés. J'ai la possibilité de le savoir entre le quatrième et le cinquième mois. »

« En as-tu parlé avec Sully ? »

« Non, pas encore, que ferais-tu à ma à place ? »

« Je ne sais pas trop. C'est tes premiers enfants et tu dois tout organiser, peut-être le mieux serait de connaître leurs sexes. »

« Je ne sais pas trop comment agir ! »

« En même temps, vous avez presque tout ce qu'il vous faut. Sully avait prévu la chambre d'enfant et avait fabriqué un berceau, il peut très bien en fabriquer un deuxième. La décision vous appartient à toi et à Sully. »

« Tu as toujours connu le sexe de vos bébés ? »

« Non, je ne l'ai jamais demandé. »

« C'est à toi de décider ! En attendant, viens, allons rejoindre ton mari chez toi. Il serait certainement inquiet si tu ne déjeunais pas avec lui. »

« Tu connais bien Sully. »

« Et je n'aurai pas d'excuse. »

En effet, depuis mon mariage avec lui, elle nous côtoyait régulièrement parce qu'elle était mariée elle-même avec Nuage Dansant, qui était le meilleur ami de Sully.

Nuage Dansant avait des origines Cheyenne et voulait absolument qu'on l'appèle ainsi, même s'il avait reçu un nom de baptême.

« Accompagnes-moi et déjeunes avec nous. Nuage Dansant viendra nous rejoindre comme cela il discutera avec Sully et le tiendra occupé. »

« Tu te rends compte de ce que tu dis. »

« Oui. »

Elle éclata de rire.

« Je ne peux pas demander à mon mari de ne pas s'inquiéter. Je crois qu'il va être comme cela durant les cinq mois à venir. »

Mon portable sonna et je décrochai devant l'air amusé de ma meilleure amie.

« Oui, Sully, j'arrive et je suis accompagnée de Dorothy. Je ne me suis pas fatiguée et je te le promets. »

J'eus vite fait de raccrocher et souri face au rire de la journaliste.

Je posai la main sur mon ventre, heureuse de sentir mes bébés bouger.

Chapitre 7

Les mois suivants se déroulèrent dans la même ambiance et la même inquiétude de la part de Sully.

J'avais finalement décidé de ne pas connaître le sexe de mes jumeaux. Je voulais la surprise totale lors de la naissance. Ma dernière échographie m'avait rassurée, les bébés pouvaient naître naturellement sans césarienne dans le mois courant sans problème lié à la prématurité.

Sully était rassuré et veillait amoureusement sur moi.

Ce jour-là, ils étaient seuls à la maison. En fait, j'avais demandé aux enfants de sortir un peu et de ne rentrer que très tard si possible.

Ils avaient accepté parce qu'ils savaient que j'avais plus que besoin de se reposer.

Pour dire la vérité, j'avais fait exprès de les éloigner parce que je savais que j'accoucherai dans la journée, ayant des contractions depuis le matin-même.

Sully s'en était aperçu et il savait que j'attendais le moment opportun pour appeler les pompiers pour venir me chercher pour afin qu'ils m'emmènent à la maternité de Denver, car il n'y en avait pas à Colorado Springs.

Il savait cependant que j'avais autre chose en tête. Étant donné que je pouvais accoucher naturellement, j'allais faire les choses à ma façon sans que personne n'en sache rien, pas même Sully.

Jusqu'à maintenant, j'avais réussi à faire face aux contractions plus douloureuses les unes que les autres et Sully m'avais laissée faire à ma manière en me regardant marcher mais ce que je redoutait arriva enfin.

La poche des eaux se rompit sous l'effet d'une grande douleur. J'avais dit à Sully que ce serait certainement à ce moment-là que j'appellerai les pompiers.

« C'est bon, je peux appeler les secours », me demanda-t-il en s'approchant de afin de m'apporter son confort.

« Non, Sully, je crois qu'il est temps que je te dise que je veux accoucher ici, seulement avec toi. »

« Qu'est-ce que tu dis ? »

« Je dis que vu qu'il est déjà certainement trop tard pour appeler les secours, je veux que ça soit toi qui m'aide. »

« Mais, Michaëla, il faut aller à la maternité, tu serais beaucoup plus à l'aide qu'ici, avec la péridurale, tu ne souffrirais pas autant. »

« Je veux tout connaître Sully, même les douleurs. Et je te rappelle que j'ai été sage-femme avant de devenir médecin généraliste et je sais exactement comment cela se passe. Je t'expliquerai ce que tu auras à faire le moment venu. »

« Et maintenant que tu as perdu les eaux, qu'es-tu censée faire ? »

« Je dois m'allonger », dis-je en sentant l'imminence d'une nouvelle contraction.

Il m'aida à le faire et se sentit perdu. Avec toutes les techniques et améliorations de la médecine en matière de naissance, il avait fallu que je lui fasse un coup comme celui-là.

Les minutes qui suivirent semblèrent durer une éternité aux yeux de Sully qui me regardait souffrir et crier de plus en plus à chaque contraction.

Recouverte de transpiration, je fit de son mieux pour procéder à un examen gynécologique afin de savoir s'il y en avait pour longtemps.

Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir les cheveux de mon premier bébé.

« Sully ! Il vient, je le sens ! »

Sully, qui jusque-là, s'était concentré sur moi afin de me transmettre son amour et sa force, fut plus que surpris de voir qu'un des bébés étaient déjà prêt à sortir.

« Mets une serviette pour le protéger », dis-je en commençant à pousser de toutes ses forces pour le faire sortir.

La douleur était encore plus terrible que je ne le pensais, surtout que je savais très bien qu'il y avait un deuxième bébé. J'aurais presque souhaité être à la maternité à ce moment-là.

Mais bien sûr, je ne regrettais pas que ça se passe comme ça.

Je poussai de toutes mes forces pour essayer de faire sortir la tête du premier bébé immédiatement.

« C'es bien, mon amour, tu te débrouilles très bien. »

Sans lui demander, je savais que la tête de mon bébé n'était pas totalement sortie, je me senti un peu dépassée et me reprit pour ne pas affoler Sully.

J'avais besoin de lui pour les minutes à venir.

Sans me plaindre, je poussai une nouvelle fois de toutes mes forces et cette fois-ci, je senti que la tête du nourisson était déjà sortie.

« Pourvu que ce soit un garçon », me dis-je.

Je senti une nouvelle contraction et poussai à nouveau et enfin, le premier enfant sortit dans les bras de son père, très ému.

« C'est une fille, me dit-il et elle est magnifique. »

La petite fille pleurait et s'arrêta lorsque son papa la posa sur mon ventre le temps de couper le cordon sous mes explications.

Seulement la moitié du travail était faite et nous le savions aussi bien l'un que l'autre.

D'ailleurs, je senti que la douleur était encore pire que pour le premier.

« Je n'en peux plus », gémissai-je en sentant le deuxième bébé descendre.

« Tu peux le faire », m'encouragea Sully.

Je fis de mon mieux et le deuxième enfant sortit à son tour dans les bras de son père, un garçon cette fois-ci que je serrai contre moi et embrassai.

Après l'expulsion du placenta, je pris mes deux enfants dans mes bras et les cajola.

Sully, lui, ne pouvait pas les empêcher de les admirer. Nous avions attendus des mois avant d'avoir des enfants et notre patience venait d'être récompensée.

Un garçon, une fille, le cadeau de notre amour.

L'amour avait réussi à nous offrir le plus beaux des cadeaux qu'ils pouvaient nous offrir.

Nous ne pouvions pas être plus heureux.

 Epilogue

Nous sommes le 15 octobre 2013 et mes jumeaux viennent de naître. Je n'aurai jamais cru pouvoir vivre un jour ce grand bonheur. Une fille, que nous avons appelée Katherine Michaëla Sully, et un garçon nommé Joseph Byron Sully sont venus agrandir notre famille.

L'attente en a valu la peine.

Je ne ferai rien contre ce gynécologue qui m'a annoncé par erreur que je ne pourrais jamais enfanter parce que mon coeur est trop plein de joie pour que je fasse un porcès à quelqu'un d'incompétent.

De plus, il s'est volatisé dans la nature. Je préfère de loin le jeune homme qui l'a remplacé et qui a su conquéri le coeur de Colleen, qui mérite bien que quelqu'un l'aime autant.

Je ne me plains pas, parce que Sully est l'homme que j'attendais depuis longtemps. Il m'a tant apporté depuis que je l'ai rencontré.

Mon amour pour lui ne faiblira jamais.

Je me souviens de son attitude lors de mon accouchement. Il a caché sa frayeur au mieux mais j'ai pu la voir.

Sa force m'a donnée le courage de mettre au monde mes deux enfants.

J'ai hâte de voir la réaction de Colleen et de Brian. Je ne leur ai jamais dit qu'ils allaient avoir deux petits-frères, deux petits-frères ou chacun des deux.

J'aimerai que tout le monde puisse vivre le bonheur que j'ai vécu aujourd'hui, donner la vie est ce pour quoi chaque femme sur Terre est faite.

Pour la première fois de ma vie, je me sens femme.

Il ne faut jamais douter de soi.

J'espère que tu es fier de moi et de ce que je suis devenu, papa. J'aurai tant aimé que tu sois là pour voir tes petits-enfants.

Je t'aime et je t'adresse toutes mes pensées.

FIN

 

Ecrit par fefile 
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